L’idèal de gouvernance et la gouvernance de la réalité

Bien avant l’Indépendance, le Maroc a commencé à repenser le système éducatif traditionnel, et ce, en interaction avec les cultures étrangères qui s’installaient sous l’emprise de la colonisation. Après l’Indépendance, le rythme des projets de réforme du système éducatif marocain va connaître une véritable accélération en raison des résultats très limités. La spirale des réformes engagées connaîtra son apogée avec la publication officielle de la Charte Nationale de l’Éducation et Formation (1999) dont la mise en œuvre des 19 leviers était censée booster le système éducatif national à l’horizon 2010. Toutefois, l’évaluation réalisée à mi-parcours de la décennie de la réforme a montré que certaines avancées étaient là...

Le renouveau de la discipline économique est-il arrivé au Maroc ?

Le caractère fluctuant des appellations utilisées pour désigner l’activité théorique des économistes : science économique (au singulier), sciences économiques (au pluriel), économie politique, reflète en réalité la confusion qui entoure encore aujourd’hui le savoir économique en termes de finalités, de contenu et de fonction institutionnelle. Au Maroc, l’économie politique a été historiquement et traditionnellement perçue à l’université, comme la sociologie ou la philosophie, un lieu de la pensée critique et de l’opposition au pouvoir politique.

Nouveaux médias, nouvelle culture...

Facebook a lancé récemment une application appelée « Paper » destinée à la lecture des contenus écrits sur le mobile. Le New York Times a créé le "New York Times Now", une version allégée de l’actualité, toujours sur les appareils mobiles, à destination des jeunes. Début juin, ce même quotidien a lancé le New York Times Opinion dans lequel on retrouve des éditoriaux et des tribunes. Ces exemples illustrent le fait que tous les types de médias sont à la recherche de la monétisation de leurs contenus. Vendre, puis revendre pour tenter de se développer ou tout simplement de survivre. C’est donc ainsi que, d’un côté, l’environnement concurrentiel débridé et la sélection du marché s’opèrent sur des critères strictement commerciaux et, de l’autre, les intervenants réels sont souvent des rentiers du pétrole, de la spéculation financière, ou de la politique. Qu’en est-il du produit et de sa qualité dans ces conditions ? Face à des médias qui se transforment de manière vertigineuse...

L'insoutenable changement des êtres

Le renforcement des capacités des femmes en matière économique participe-t-il sérieusement de la volonté de tendre vers l’égalité entre femmes et hommes ? Entre faits historiques et globalisation, la situation relève aujourd’hui d’une complexité où le national se mêle à l’international et où le culturel connait toujours une inertie ou une dynamique qui peuvent être aux antipodes des valeurs émancipatrices.

Sud-Sud: DU HASARD À LA NÉCESSITÉ

Née en opposition à un Nord supposé puissant et développé, la notion du Sud est arrivée à la suite d’autres notions telles Est/Ouest, Orient/Occident… Les concepteurs de ces notions « cardinales » sont généralement des gens dangereux ; ils théorisent le plus souvent la légitimité de conflits, d’intérêts et d’appétits liés aux pouvoirs effectifs ou potentiels, matériels ou symboliques1 qui ont, le plus souvent, dégénéré en guerres, dont nombreuses sont, à l’origine, des guerres économiques. La coopération Sud-Sud est, pour sa part, une notion plutôt récente, se voulant plus pacifique et moins conquérante...

Fin du leadership Américain, vous dites ?

Parmi les multiples facettes du leadership, celle de la géopolitique est une expression usuelle, déshumanisée, plutôt classique. Cependant, elle ne correspond pas aux principes caractérisant le leadership dans les organisations modernes. Une des premières raisons à cette inadéquation réside dans le fait qu’il s’agit d’un leadership impliquant les États puisqu’il concerne l’organisation complexe de la communauté internationale, laquelle évoque souvent la notion controversée d’ordre mondial.

Du social à responsabilité limitée

On l’aurait compris, la responsabilité sociale de l’entreprise est une tendance internationale, ayant tout aussi bien le soutien des décideurs publics et privés , que de certaines organisations internationales économiques, commerciales, sociales ou financières. De telles tendances ne sont jamais innocentes, fortuites et volontaires. De nombreuses raisons peuvent être avancées : l’essoufflement et la crise du modèle social dans la plupart des grandes économies, le chômage des jeunes et des moins jeunes, les catastrophes climatiques et de l’environnement, l’épuisement des ressources économiques… La montée du managérialisme dans l’économie mondiale et les économies nationales a pour effet de vouloir tout « manager » : le social, les services publics et la politique ; tout devant se transformer en entreprises auxquelles on appliquerait les mêmes méthodes. Le sociétal se trouve ainsi transformé en valeur pour améliorer son image afin de mieux vendre. Quoi qu’il en soit, la RSE est là et, bien que très peu déployée pour faire sortir le capital de ses oeillères braquées sur le profit immédiat, la RSE est en soi un élément positif indéniable pour le monde du travail, l’environnement et la société de notre époque...

Peut-on concilier les paradoxes des politiques économiques ?

Si l’on s’accorde à considérer que les politiques économiques sont l’ensemble des interventions des institutions étatiques dans l’activité économique, quelle coordination peut-on faire lorsqu’on a de mauvaises interventions? Celle-ci relève notamment de la gouvernance de ces politiques, de leur cohérence et leur convergence, elle ne pourrait aboutir donc qu’à des désastres.

Pour une logistique « Clean » et solidaire

Toute politique ambitieuse est forcément volontariste. L’indice de perception de la corruption pour l’année 2012 classe le Maroc à la 88e place, soit huit places en moins par rapport à l’année précédente. Alors que la nouvelle constitution consacre une institution destinée spécialement à cette lutte, force est de constater qu’on continue à régresser. Nous n’arrivons pas à battre en brèche cette gangrène !

La tectonique des réseaux sociaux

Depuis le début des années 90, certains économistes n’ont pas cessé de dénoncer la fracture dite numérique ; pour eux, les nouvelles TIC étaient une menace qui allait séparer le monde entre une minorité connectée et une majorité déconnectée. Cette alerte se justifiait par une triple inégalité : l’inégalité dans l’accès à un ordinateur, à Internet... (Pouvoir d’achat et infrastructures) ; l’inégalité dans l’usage d’outils (problèmes de formation, d’initiation aux outils) ; l’inégalité dans l’usage des informations issues de ces outils (problèmes socio-économiques, de structures, d’institutions et de démocratie) ...

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