Chroniques tunisiennes

Drapeaux, banderoles, en moins de quelques heures, cette coquette artère du centre ville tunisois se remplit de centaines de personnes. Le président Ben Ali, dont les affiches sont placardées dans toute la ville en vue des élections de 2009, s’apprête à s’offrir un bain de foule avec son «ami» Nicolas Sarkozy, en visite au pays du jasmin. Aux alentours du centre ville barricadé, aucun camion n’est venu transporter la horde de jeunes, bardés de drapeaux tunisiens.

A qui profite la flambée immobilière ?

La terre marocaine n’a plus de prix. En ville, en bord de mer, la valse des millions rythme la cadence des coups de pioche. Construire vite, toujours plus vite, vendre pour acheter de nouveaux mètres carrés que les derniers coups de pioche ont déjà rendus plus chers, et puis revendre pour acheter encore cette terre devenue si vite de l’or, sans que l’on sache encore très bien comment. Au Moyen-âge, les alchimistes voilaient leurs secrets occultes dans des traités énigmatiques et des formules obscures. Seuls les initiés pouvaient en déchiffrer les allégories et les symboles.

Faim de liberté

Une devinette : quel est le lien entre les jets de pierre à Sefrou, dénonçant la cherté de la vie, et les procès contre les journalistes qui ont rythmé l’été ? Vous séchez ? Alors lisez, voire relisez les pages consacrées par le prix Nobel d’économie, Amartya Sen, aux bienfaits économiques des libertés politiques et plus particulièrement de la liberté de la presse.

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