Transform companies to solve social problems
En s’appuyant sur des recherches menées au Maroc et au Royaume-Uni sur les organisations et services à but non lucratif, Shana Cohen suggère que les politiques doivent se concentrer autant sur le développement des petites et micro-entreprises offrant des solutions au chômage, aux problèmes locaux et nationaux, qu’au besoin d’appartenance sociale pour les couches et personnes concernées. C’est qu’au Maroc et ailleurs, l’État n’est plus capable d’établir les ponts nécessaires entre les circonstances matérielles, individuelles et l’identité collective. L’auteur estime, sur la base d’une longue expérience, que les nouvelles formes de petites et micro-entreprises peuvent relier l’expérience d’appartenance sociale, à savoir la citoyenneté, à l’emploi et à la mobilité sociale en raison de leur capacité à générer des emplois. Mais pour ce faire, ce sont les organismes à but non lucratif qui peuvent les aider dans la quête de nouvelles formes et de nouveaux objectifs. Les organismes à but non lucratif sont des prestataires de services capables de réagir rapidement et de façon plus intensive que les institutions et les organismes publics. (2015, 2162) De plus, « seuls parmi les institutions sociétales, ils sont capables de mobiliser l’initiative individuelle pour le bien public ». Cette caractéristique les différencie des institutions de marché, qui mobilisent l’initiative individuelle, et des institutions gouvernementales, qui poursuivent le bien public mais le font par l’action collective.