Olivier Mongin compte parmi les plus éminents intellectuels français. Ses travaux académiques se sont focalisés sur la question de la Cité. Son thème de prédilection est la ville. Il analyse ses différentes manifestations avec la vision particulière du philosophe urbaniste. D’après lui, la mondialisation est avant tout urbaine. La ville est désormais un gigantesque accélérateur de trajectoires individuelles. Soumise aux impératifs de la vitesse, « la ville des flux » perd progressivement son attache avec le territoire. L’approche économique de la mondialisation contemporaine occulte la révolution technologique qui réorganise les rapports entre le global et le local, ainsi que la vitesse de l’urbanisation indissociable des mouvements migratoires hétérogènes. Pour Olivier Mongin, la troisième mondialisation est celle d’une urbanisation globalisée où la montée en puissance de quelques gigantesques mégapoles s’accompagne d’un éparpillement. L’urbain généralisé, c’est surtout un monde de réseaux, de connexions, de multipolarités. Pour résister à ce grand cyclone, Il faut renverser ses tendances lourdes. « Alors que les flux sont plus forts que les lieux, faisons des lieux qui résistent aux flux ! », dit-il. En somme, cette synthèse très lapidaire ne peut dispenser de la lecture du travail de dissection extraordinaire – dans l’espace et le temps – qu’Olivier Mongin a fait à travers ses ouvrages.