Innover, robotiser… Notre avenir en dépend

Dans ce monde en pleine mutation, la perspective technologique ne peut être laissée en reste  dans les politiques et les stratégies de développement. A travers nos différentes institutions scientifiques et économiques, on commence depuis quelque temps déjà, à évoquer la nécessité d’efforts plus soutenus  au profit de la recherche scientifique. On met un peu  plus fréquemment l’accent sur la recherche développement dans le monde de l’entreprenariat. On essaie aussi de plaider pour des relations plus fortes et organisées entre le monde académique et les entreprises. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut beaucoup plus  pour s’accrocher  au train des évolutions rapides en cours. La  relative conscience des enjeux de la connaissance et du savoir dans le développement du pays  n’est plus une option altruiste[i] ; elle est aujourd’hui un impératif incontournable, et une condition sine qua non de toute possibilité de progrès en matière économique et sociale pour les nations. Nos contraintes deviennent aujourd’hui plus pressantes encore par la rapidité des changements que les nouveaux savoirs introduisent dans  les organisations de notre propre société et du monde dans lequel nous évoluons. Les mots magiques qui font notre environnement aujourd’hui sont la communication, les big data, l’intelligence artificielle, et la robotisation.

Toute approche de développement qui voudrait mettre à l’écart ces quatre éléments opte pour l’exclusion précoce du pays des enjeux de notre temps. Les attitudes passéistes n’ont de particulier que la génération régulière des impasses ainsi que l’obstruction de perspectives innovantes plus fécondes. Il serait irresponsable de ne pas réaliser  que même dans les secteurs  les moins techniquement développés, les nouvelles technologies sont la véritable solution de relance et de promotion (textile, tourisme, agriculture pour le Maroc). Il faut se placer clairement dans la logique de l’innovation et de ses exigences, se mettre à l’ère de la robotisation et dénoncer la fausse idée voulant voir dans ces nouveaux parcours une manière de détruire des emplois. Les Best practices sont là ; la Corée du Sud   a atteint aujourd’hui un niveau de robotisation extrêmement élevé. Elle reste cependant  un pays qui a une industrie de grande taille, ne perdant  pas d'emplois dans l'industrie, tout en  faisant des gains de productivité extrêmement élevés. Dans le cas coréen Il n'y a aucune corrélation négative entre le taux d'emploi et le degré de robotisation. le Think tank  français Sapiens institute  a publié le  5 juin 2018 la liste des 10 premiers pays les plus robotisés du monde .La Corée du Sud y arrive en premier, avec 631robots industriels pour 10 000 employés, viennent ensuite dans l'ordre :

2- Singapour

3- Allemagne

4- Japon

5- Suède

6- Danemark

7- USA

8- Italie

9- Belgique

10- Taiwan.

Dans tous ces pays, actuellement les statistiques affichent une situation de plein emploi. Pas la peine de se perdre en conjectures, l’innovation doit être placée au cœur des politiques de développement et de l’emploi, et c’est elle qui fait par l’environnement qui l’accompagne beaucoup d’autres possibilités complémentaires, y compris dans le domaine de l’emploi. Tel est l’enseignement principal des 10 pays sus mentionnés dans leur variété et différences.

 

[i] Telle qu’elle pouvait se présenter deux siècles auparavant, chez quelques rares éléments des élites nationales, dans un contexte où la plupart des sciences étaient encore à leur balbutiement

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