Bourse de casablanca : Perceptions

Bourse de casablanca : Perceptions

Certains disent que le développement de la Bourse est un miroir du dynamisme et de la maturité de l’économie d’un pays. Malheureusement, le nombre important d’exceptions remet en cause l’applicabilité de cette «théorie».

Pour la Bourse de Casablanca, l’évolution a été boostée par deux réformes importantes dont les conséquences font qu’aujourd’hui, nous pouvons prétendre posséder, d’un point de vue technique et organisationnel du moins, une Bourse aux standards internationaux. Mais ce développement sur le plan technique n’a pas engendré automatiquement une maturité économique et financière suffisante pour prétendre refléter la réalité économique du Maroc.

Les facteurs invoqués pour expliquer cette dissension sont souvent liés, d’une part au nombre réduit des valeurs cotées à la Bourse de Casablanca et, d’autre part, aux comportements des investisseurs «casablancais» aussi bien institutionnels que particuliers. En effet, le nombre de titres que propose cette place boursière demeure assez faible, malgré les introductions que nous vivons de temps à autre, pour prétendre offrir une gamme variée susceptible d’intéresser toutes les catégories d’investisseurs.

Quant au comportement des investisseurs, il demeure très particulier. D’un côté, les institutionnels développent des attitudes dictées par des considérations très spécifiques, en dehors de la logique du marché, et non liées directement à la Bourse et aux titres proposés. D’un autre côté, les particuliers restent très timides face à la Bourse malgré l’effervescence qu’on peut voir au moment de certaines introductions. Cette timidité traduit une certaine méfiance par rapport à l’avenir et aux possibilités de développement de cette place ou du moins une perception particulière de la Bourse et de ses potentialités. C’est par rapport à ce dernier axe que nous développons notre étude. L’idée est de comprendre comment l’investisseur particulier, actuel et potentiel, perçoit la Bourse de Casablanca par rapport à son évolution, à son intérêt et à ses perspectives. L’investisseur institutionnel a une attitude et donc une perception très différentes et généralement orientées par des considérations autres. Par ailleurs, nous avons jugé utile de nous arrêter sur le comportement des investisseurs boursiers particuliers et notamment par rapport à leur mode d’intervention. Ainsi, comme deuxième objectif, nous cherchons à comprendre comment ils « boursicotent », pour mesurer le degré de confiance qu’ils accordent à la place.

A travers la compréhension des comportements développés par les méfiance par rapport à l’avenir et aux possibilités de développement de cette place ou du moins une perception particulière de la Bourse et de ses potentialités. C’est par rapport à ce dernier axe que nous développons notre étude. L’idée est de comprendre comment l’investisseur particulier, actuel et potentiel, perçoit la Bourse de Casablanca par rapport à son évolution, à son intérêt et à ses perspectives. L’investisseur institutionnel a une attitude et donc une perception très différentes et généralement orientées par des considérations autres. Par ailleurs, nous avons jugé utile de nous arrêter sur le comportement des investisseurs boursiers particuliers et notamment par rapport à leur mode d’intervention. Ainsi, comme deuxième objectif, nous cherchons à comprendre comment ils « boursicotent », pour mesurer le degré de confiance qu’ils accordent à la place.

A travers la compréhension des comportements développés par les investisseurs particuliers «casablancais», nous souhaitons contribuer au développement de cette place financière en suggérant aux acteurs financiers des axes d’amélioration, notamment au niveau de la communication.

Objectifs de l’étude

En partant de notre thématique, nous nous sommes fixés essentiellement deux objectifs :

1. Identifier l’image de la Bourse de Casablanca telle qu’elle est perçue par l’investisseur particulier, actuel et potentiel, et ce en terme d’évolution, de rôle et de perspectives ; partant du fait que cette image conditionne le comportement de l’investisseur. Ainsi, son mode opératoire et toutes ses actions sont dictés par cette perception. L’identification de cette image permet donc de comprendre les mécanismes de raisonnement de ces investisseurs et, à partir de là, de définir les actions adéquates pour orienter leur intervention.

2. Comprendre comment se traduit cette image en action, aussi bien au niveau de l’intervention que sur la manière d’intervenir. La mise en évidence d’une telle relation permet de mettre en place des plans d’actions de nature à orienter, voire développer la place de Casablanca. Ainsi, nous cherchons à identifier les modes d’intervention des investisseurs particuliers en matière de moyens, de fréquences, d’intermédiaires…

Echantillon

Pour des considérations de moyens et en fonction du temps imparti à cette étude, nous avons fixé la taille de l’échantillon entre 350 et 400 personnes. Les critères de choix de l’échantillon sont définis par les quatre variables de contrôle suivantes :

• Le sexe : Connaissant la structure sociale des investisseurs en Bourse et partant de considérations socio-économiques assez répandues au Maroc, nous avons jugé bon de prendre plus d’hommes que de femmes pour bien caler notre échantillon sur la structure socio-économique de notre pays. Ainsi nous avons retenu 60% d’hommes et 40% de femmes.

• L’âge : Il est clair que l’âge des intervenants en Bourse est une variable déterminante. Notre perception de la Bourse et notre mode d’action changent selon nos contraintes socio-économiques, et partant de là, notre âge. Ainsi, nous avons retenu 4 tranches d’âge dans les mêmes proportions (25%).

• Le revenu : la variable revenu est importante dans la mesure où elle est déterminante pour s’intéresser ou non à la Bourse. On ne peut donc parler d’image et de perception de la Bourse que si cet intérêt est manifeste et que les revenus peuvent le permettre. Ainsi, nous avons défini quatre tranches de revenus correspondant à des structures de ménages différentes et, partant de là, à un comportement de consommation différent et à des préoccupations aussi différentes. Les pourcentages retenus pour chaque tranche constituent une estimation des pourcentages des personnes ayant la capacité de s’intéresser à la Bourse, tableau 1.

Nous pensons que cette répartition, somme toute subjective, est très proche de la réalité socio-économique marocaine.

• La profession : le milieu et l’entourage professionnels sont très déterminants quant à l’intérêt accordé ou pas à la Bourse, et, partant de là, ils influencent considérablement l’image et la perception qu’on peut avoir de la Bourse.

Ainsi, nous avons retenu quatre catégories socioprofessionnelles avec des proportions variées, tableau 2.

L’échantillon est donc défini par rapport à ces quatre variables. Une combinaison fine de ces variables nous a permis de déterminer notre échantillon. Le choix des différentes personnes était aléatoire pourvu qu’il respecte les combinaisons établies.

Notons enfin que notre enquête a été focalisée sur la ville de Casablanca, et ce pour trois raisons. Premièrement, la majorité des personnes qui s’intéressent à la Bourse se trouve plutôt sur Casablanca, le plus grand centre urbain et capitale économique du pays. Deuxièmement, la Bourse est située à Casablanca et il est intéressant, dans un premier temps, de sonder l’intérêt que lui porte la population qui vit dans le même espace géographique et qui en attend des retombées économiques. roisièmement, les moyens affectés à cette étude ne permettaient par d’aller vers d’autres centres urbains. Les résultats obtenus nous encouragent à envisager des études complémentaires sur d’autres villes et viser un échantillon encore plus important.

Questionnaire

Les questions sont pour la plupart fermées et rédigées d’une manière claire pour éviter toute ambiguïté. Quatre grandes parties structurent le questionnaire :

• une partie est orientée vers l’image de la Bourse proprement dite ;

• une partie est consacrée aux attentes que peut développer tout un chacun face à la Bourse ;

• une troisième partie est consacrée au mode d’intervention au niveau de la Bourse ;

• La quatrième est consacrée à l’identification du sondé, ce qui permet de mieux analyser les liens entre la perception et les caractéristiques personnelles.

L’ordre des questions a été établi par rapport à un enchaînement logique et non par rapport à ces quatre parties.

Déroulement

Etant donné le niveau social des personnes visées par notre questionnaire, nous avons décidé de faire en sorte que l’intervention de l’enquêteur soit la plus neutre possible. C’est ainsi que nous avons distribué le questionnaire et laissé le sondé répondre spontanément sans aucune interprétation, ni explication de l’enquêteur. C’est un moyen de garantir la fidélité de l’image à identifier. 

Intérêt porté à la Bourse de Casablanca

A la question : « Vous intéressez-vous à la Bourse ? », les 2/3 de notre échantillon répondent positivement. 50% disent qu’ils s’y intéressent moyennement et 17% disent qu’ils s’y intéressent beaucoup. Dans notre échantillon, 32% seulement disent qu’ils ne s’intéressent pas à la Bourse d’une manière ou d’une autre, tableau 3 :

Intéressons-nous, de plus près, à cette population qui ne montre aucun intérêt pour la Bourse. En sondant leur connaissance du fonctionnement de l’institution, 21% avouent l’ignorer complètement, alors que le pourcentage de personnes qui ne s’intéressent pas à la machine et maîtrisent quand même sa mécanique est très faible : 1,30%.

Ces résultats montrent bien qu’en grande partie, le manque d’intérêt n’est pas un rejet de principe a priori, mais est lié à la faible connaissance du fonctionnement de la Bourse et qu’une communication plus développée peut permettre d’améliorer sensiblement l’intérêt qui lui est porté.

Pour mieux comprendre cet intérêt assez nuancé, nous avons croisé la variable intérêt avec les autres variables d’identification. Ainsi, avec la variable sexe, nous avons trouvé une certaine indépendance, c’est-à-dire qu’hommes et femmes sont à parts égales sensibles ou insensibles à ce marché : tableau 5.

En croisant les variables âge et revenu d’un côté avec la variable intérêt, l’indépendance est tout aussi claire; sauf peut-être pour la tranche des 5000 – 10000 DH. A ce niveau-là, le taux de personnes qui disent porter un intérêt « moyen » à  la Bourse (8,3%) est plus élevé que la moyenne des gens qui s’y intéressent dans  l’absolu (6,02%). C’est révélateur en soi d’une classe moyenne en perte de vitesse.

Avec la variable profession, la dépendance est plus significative. Elle l’est particulièrement chez les commerçants qui sont moins attirés par le marché boursier que les autres professions. Des explications sociologiques, ayant trait à leur rapport à l’épargne et à l’investissement, méritent d’être creusées, tableau 6.

Récapitulons, en terme d’intérêt préalable, 32% se désintéressent de la Bourse mais ne sont pas perdus pour autant, même les fonctionnaires y pensent quelque part. Les commerçants s’en détournent largement.

Perception de la Bourse de Casablanca

Avant de voir la perception de la Bourse de Casablanca, il serait intéressant de voir la représentation que se fait notre échantillon du rôle de la Bourse d’une manière générale. Ainsi, à la question : « Pour vous la Bourse est : », nous avons un équilibre presque parfait (30%), entre les 3 principales missions, avec une légère avance pour l’option « un moyen d’enrichissement », figure 1.

L’image de la Bourse auprès de notre échantillon est plutôt mitigée, la modalité la plus élevée est «des hauts et des bas», ce qui correspond en quelque sorte à la réalité. Cependant, en 2ème position on trouve le qualitatif «émergente» à 30%, figure 2.

Il est important de noter que la perception de la Bourse comme fluctuante et instable influence lourdement dans la décision d’y intervenir. Ainsi, plus de 70% des sceptiques restent à l’écart (29,90% des 41,60% qui y voient des hauts et des bas). Par ailleurs, quelque 38% de notre échantillon a une image positive de la Bourse de Casablanca, la considèrent émergente et dynamique, et par conséquent appelée à se développer. Or, la moitié d’entre eux seulement y interviennent déjà, l’autre moitié constitue un potentiel important pour la Bourse dans la mesure où ce sont des personnes qui en ont une image positive mais ne passent pas encore à l’acte., tableau 7.

Les femmes emballées par la Bourse, au sein de notre échantillon, sont encore moins nombreuses que les hommes à y mettre leur argent, tableau 8. Par contre, les pourcentages ne fluctuent pas autant par rapport au critère de la profession.

 Si maintenant on s’intéresse à la capacité de la Bourse à refléter l’évolution socio-économique du Maroc, plus des 2/3 (72%) estiment que l’évolution de la Bourse reflète l’évolution de l’économie marocaine moyennement, voire parfaitement, figure 3.

Cependant, 35% estiment que l’évolution de la Bourse ne reflète pas du tout l’évolution sociale, figure Ce chiffre de 35% peut être lu positivement ou négativement :

 • Négativement : dans la mesure où l’on considère que la Bourse doit refléter l’évolution économique et sociale d’un pays, 35% est une valeur élevée. Un effort particulier et urgent doit être mené pour rapprocher les deux évolutions (celle de la Bourse et celle de la société) pour que le développement de la Bourse ne devienne pas une bulle avec un danger d’éclatement social important.

 • Positivement : en comparant la Bourse de Casablanca à des Bourses équivalentes, les 35% restent un assez bon score à améliorer. 4.

Pour la perception de l’évolution de la Bourse de Casablanca, les réponses données se structurent sous forme d’une loi normale parfaite. 50% estiment que cette évolution est «normale», 23% estiment qu’elle est très intéressante, alors que 23% aussi estiment qu’elle sera plutôt faible, figure 5.

En somme, la Bourse de Casablanca dégage une image qui n’est pas négative mais elle a un peu de mal à en profiter.

Au-delà de l’intérêt que suscite la Bourse de Casablanca, nous nous sommes intéressés au niveau d’intervention qu’on rencontre sur cette place. Sur les 2/3 qui s’intéressent à la Bourse, 1/3 seulement intervient réellement au niveau de la Bourse, tableau 9

Par conséquent, un autre effort doit être fait pour amener l’autre tiers qui s’intéresse à la Bourse à transformer son intérêt en

Par rapport au sexe, le niveau d’intervention est un peu plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Difficile d’en tirer une conclusion particulière, tableau 11.

Intervention. Sur le plan de la profession, il est nécessaire d’agir particulièrement auprès des commerçants, tableau 10..

Ce résultat est quelque part cohérent connaissant la structure socioculturelle de notre pays. Par contre, avec l’âge,il y a presque indépendance totale. On pourrait croire que plus les « Casablancais » s’acheminent vers la retraite, plus ils pensent à « miser » en Bourse. Rien n’est aussi sûr.

Mode d’intervention

L’analyse des données relatives au mode d’intervention au niveau de la Bourse de Casablanca porte sur les 127 personnes qui ont répondu «oui» à la question d’intervention.

Niveau d’intervention

Parmi les questions posées aux interviewés, l’une portait sur la valeur totale actuelle de leur portefeuille d’actions cotée en Bourse (en dehors des Sicav et FCP). En réponse, notre échantillon nous a indiqué une moyenne de 212 810 DH, un minimum de 40 000 DH et un maximum de 2 millions de dirhams, ce qui donne une dispersion relativement forte.

Ce fossé se confirme, à travers une estimation plus globale de l’ensemble du patrimoine financier (hors immobilier) de l’interviewé. Ainsi, 57 % déclarent que leurs placements boursiers sont  plutôt importants voire très importants, tableau 12.

Les 43% qui estiment que leur niveau de placements est faible, voire très faible, misent-ils le maximum de leurs réserves ? Se retiennent-ils par prudence ? Constituent-ils un potentiel important pour la Bourse de Casablanca ? Pour répondre finement à ces questions, il est important de croiser le critère placement avec ceux de l’image, du revenu et de la profession.

Ainsi, parmi les 57% lourdement impliqués dans les transactions boursières, seulement 36% en ont une image positive alors que 18% ont une image mitigée. Par ailleurs, et dans le même tableau, on relève que 22% des intervenants en Bourse ont une image positive mais n’interviennent que faiblement. Ceci est dû probablement à une méfiance résiduelle que la Bourse gagnerait à dissiper,  tableau 12.

La méfiance est particulièrement marquée chez les commerçants. 11,02% est une valeur plus forte que la «normale» qui est de 7,16%, ce qui conforte le constat établi au niveau des perceptions. Tableau 13

En se référant au critère « revenu », il s’avère que le phénomène des particuliers dont le salaire varie entre 5000 DH et 10 000 DH demeure marginal mais constitue une donnée à observer dans l’avenir. Il est également à noter que le taux de placements n’est  pas toujours proportionnel aux revenus des clients, tableau 14.

En gros, la tendance à mettre son argent en Bourse ne reflète pas la logique sociale et la structure économique de notre échantillon.

Fréquence d’intervention

Pour mieux appréhender le degré de confiance ou de méfiance des intervenants à l’égard de la Bourse, il est important de leur poser la question sur la portée de leur intervention. Une grande majorité (quelque 82%) répond à court et à moyen terme, tableau 15.

Ces résultats montrent bien le caractère spéculatif de la majorité des investisseurs particuliers et confirment ainsi les tendances constatées au niveau de ce marché depuis quelques années,  ce qui est un des facteurs de fragilité de la Bourse de Casablanca.

Quant à la fréquence d’intervention proprement dite, une grande majorité effectue un suivi régulier et fréquent, 44% d’une manière quotidienne et 30% d’une manière hebdomadaire, tableau 16.

Ce résultat est très cohérent avec la durée de l’investissement. En effet, le caractère spéculatif de l’investisseur particulier casablancais se confirme avec la périodicité d’intervention qui est élevée, ce qui permet une certaine réactivité par rapport à l’évolution du marché.

Gestion du portefeuille

En réponse à la question : « Comment gérez-vous votre portefeuille personnel d’actions cotées en Bourse ? », moins de 50% passent par un gestionnaire de portefeuille, tableau 17.

Ce taux (48%) d’intervention des sociétés de Bourse, que nous estimons relativement faible,  suscite au moins trois réactions :

• C’est un marché important qui échappe à ces sociétés et qu’il est nécessaire pour elles de récupérer.

 • C’est un autre élément de fragilité de la Bourse de Casablanca, dans la mesure où ces investisseurs apportent, au niveau de la Bourse, … leur amateurisme !

• C’est un élément encore plus fragilisant quand on sait que seulement 17% déclarent connaître parfaitement le fonctionnement de la Bourse !!, cf. tableau 4.

Perception de l’avenir de la Bourse de Casablanca

Pour ce qui est de l’avenir de la Bourse de Casablanca, on retrouve d’une certaine manière la tendance relevée au niveau de la perception. Ainsi, à la question : « Comment voit-on l’avenir de la Bourse de Casablanca ? », seulement 10% considèrent que l’avenir est très prometteur alors que 30% estiment que c’est «sans plus», figure 6.

Par ailleurs, nous avons demandé à notre échantillon de nous proposer quelques actions de nature à améliorer l’attractivité de la Bourse ; la question était : « Pour vous qu’est-ce qu’il faut faire pour rendre la Bourse de Casablanca plus intéressante ? »

Parmi la soixantaine de propositions, 21% insistent sur la transparence, 23% sur l’information et la communication et 27% insistent sur le développement en cherchant à introduire davantage de titres, tableau 18.

Ces réponses corroborent les différents résultats que nous avons relevés par ailleurs : une certaine méfiance qui bloque énormément le développement de cette place financière. D’où, la nécessité de renforcer la communication et l’information, voire même la formation, pour donner à ces petits investisseurs plus d’outils d’intervention. Il en ressort aussi l’indispensable élargissement du portefeuille d’actions proposées par la Bourse de Casablanca, en attirant plus d’entreprises marocaines vers la Bourse.

Conclusion

En conclusion et à travers cette étude, nous avons pu déceler le potentiel énorme qui est celui de la Bourse de Casablanca. Les résultats que nous avons obtenus sont multiples et variés,ils peuvent être classés en deux catégories :

• Des résultats qui confortent des informations connues ou des idées développées, d’une manière ou une autre, sur le marché boursier marocain. Le fait de les donner sous forme de résultats chiffrés permet de leur donner une certaine crédibilité et de pouvoir les utiliser d’un manière fondée.

• Des résultats qui sont pour nous des découvertes et qui peuvent constituer des axes de réflexion intéressants pour définir des actions à mener pour développer la Bourse de Casablanca.

Globalement, la Bourse de Casablanca est assez bien perçue par les investisseurs particuliers marocains. Cependant, ces investisseurs pensent qu’il y a des actions à faire pour que la confiance qui lui est accordée soit plus grande et plus généralisée. Ces actions sont de plusieurs ordres :

• des actions visant à élargir le marché en développant le nombre de titres proposés.

• des actions visant à garantir plus de transparence et de communication, ce qui est de nature à développer la confiance en la place de Casablanca. • des actions visant à informer davantage sur les apports de la Bourse et son mode de fonctionnement.

• des actions pour développer les sociétés de Bourse, ce qui permet de professionnaliser davantage l’activité boursière.

Ces résultats, très intéressants, nous encouragent à développer, autour de la même thématique, une étude plus exhaustive, avec un échantillon plus important et réparti sur l’ensemble du territoire national.  Avec plus de moyens, il serait même possible de doubler cette étude d’une étude qualitative qui permettrait de mieux interpréter les résultats quantitatifs.

D’ailleurs, une exploration plus fine des profils sociologiques des clients réels et potentiels de la place boursière de Casablanca peut très bien compléter les hypothèses qui se dégagent de cette photographie instantanée.