Luisa Piart

Istanbul, ville monde

Istanbul, ville monde

Au milieu des années 80, le gouvernement bulgare avait décrété une vaste campagne de «bulgarisation» de ses minorités. De nombreux musulmans furent instamment priés de changer de prénom, de renoncer à leur religion. Une majorité d’entre eux choisissant l’exil, arrivèrent à Istanbul, goutte d’eau dans les presque 400 000 migrants intérieurs qui, chaque année, depuis les années 70, viennent s’y installer.

Le secteur privé s'est adapté au Marché

Le secteur privé s'est adapté au Marché

Professeur d’économie politique à l’université Bogaziçi d’Istanbul, A. Bugra revient sur les relations entre pouvoirs publics et monde de l’entreprise, les stratégies économiques à l’origine du développement de l’industrie domestique et l’adaptation des entreprises au marché mondial. Elle souligne notamment que le secteur privé turc a été créé par l’Etat, dans le cadre d’une stratégie interventionniste.

Béatrice Hibou

Le Dragon Turc

Le Dragon Turc

Confrontée en 2001 à une grave crise financière, la Turquie s’est engagée dans une série de réformes radicales qui lui ont permis, dans un contexte de néo-islamisme montant, de se positionner comme une puissance régionale. Synonyme d’archaïsme social, d’obscurantisme religieux, l’islam était le miroir négatif de l’identité turque. L’AKP en a fait le ciment du nouveau pacte économique et social.

Larabi Jaidi

L'Europe, partenaire politique ou commercial ?

L'Europe, partenaire politique ou commercial ?

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Turquie est engagée dans un long processus de rapprochement à l’Europe .Une option qui s’est renforcée par la demande officielle d’adhérer à l’Union européenne dont elle est l’associée depuis la CEE et sa version initiale des années 60. Ce projet essuie un refus répétitif et déterminé. Déçue, La Turquie se tourne désormais vers d’autres partenaires.

Burak Gurbuz

La Turquie est-elle devenue "néo-ottomane" ?

La Turquie est-elle devenue "néo-ottomane" ?

Après avoir snobé la Turquie, l’Europe s’inquiète de la voir s’éloigner. Pourtant , l’AKP ne cherche pas dans le monde arabo-musulman, dans le Caucase ou en Asie centrale, un champ de compensation, ni même une monnaie d’échange avec Bruxelles. La Turquie ne fait qu’assumer désormais son rôle de puissance régionale, dû moins à l’héritage ottoman qu’à son dynamisme politique et économique actuels.

Jean-François Bayart

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