Témoignage sur la décentralisation de l’école

Tijania fertat est une voix entièrement légitime pour parler de gouvernance. Elle vient de publier un livre inhabituel. Rares, en effet, les responsables et gestionnaires de notre système éducatif qui ont eu l’idée de rapporter leur expérience et leur témoignage au débat public. Le livre comporte un ensemble riche de données monographiques intéressantes sur l’académie de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (RSZZ). C’est aussi le récit du parcours d’une femme, la première à être nommée à cette responsabilité en 2003 parmi les seize directeurs d’académie. Nous l’avons interrogée.Ci-dessous ses réponses en guise de témoignage.

La place de l'enseignant dans les politiques publiques

Quelles politiques publiques pour attirer les meilleures compétences vers l’enseignement ? Une étude de la Banque mondiale « SABER » a identifié des objectifs que les politiques éducatives devraient rechercher. Elle concerne à ce jour sept pays de la région MENA ; ses conclusions proposent des pistes importantes. SABER-enseignant pour le Maroc est prévu en 2015.

Pour une responsabilité sociétale des universités

L’université, au-delà de sa mission première (la diffusion du savoir), doit jouer un rôle éthique et être un moteur de développement pour sa région. Peut-on transposer la notion de « responsabilité sociale des entreprises » au monde universitaire ? Plusieurs universités internationales semblent s’être inscrites dans une telle démarche. La responsabilité sociétale des universités (RSU) impose un changement de paradigme : le concept de « contrat social » relie désormais l’université à son environnement.

La gestion de l'alphabétisation au Maroc : Quelles valeurs sont transmises aux adultes ?

L’analphabétisme au Maroc demeure parmi les grandes pannes de la société. Le manque à gagner, engendré par 1% d’analphabètes (en 2010) est de 10,3 milliards de dirhams en termes de PIB, et 1,3% de taux de croissance (étude financée par l’UE). Cet article analyse quelques aspects de gestion et de gouvernance actuels et les futurs programmes d’alphabétisation.

Entretien avec LE MINISTRE BELMOKHTAR : Entre impératif stratégique et contraintes de gestion

Convaincu qu’il n’y a pas de solution idéale, mais des solutions meilleures et réalisables, Rachid Belmokhtar nous révèle sa démarche ´ de rupture raisonnée, pas brutale ni totale ª. Après des consultations au sommet et ‡ la base, vingt-trois mesures ont été retenues, à prendre progressivement, les unes dépendant parfois des autres, pour répondre aux urgences, préparer les bases du changement et incorporer une évaluation permanente. D’abord, l’installation de relais de proximité. Le primaire ne peut attendre, il aura la primeur des restructurations tant sur le contenu que l’organisation. Mais, la refonte affecte tous les niveaux ‡ court et moyen terme, l’aboutissement final de la réforme étant mis à la borne 2030.

Entretien avec JEAN-PIERRE CHAUFFOUR : Économie du savoir, société ouverte et richesse immatérielle

L’économie du savoir pour le développement constitue désormais une orientation actuelle majeure dans les politiques, en ce sens qu’elle contribue de plus en plus à la croissance et à la richesse des nations. À quelles conditions ? Quels sont les mécanismes sous-tendant son institutionnalisation ? Il s’avère que l’économie du savoir peut permettre notamment un rattrapage rapide des pays émergents vers le niveau de vie des pays les plus développés. Une des conditions pour y arriver semble être l’ouverture en matière sociale et politique, mais dans le même temps, une logique qui reconnait le recours aux solutions de marché et solutions politiques.

Entretien avec NOUREDDINE EL AOUFI : « Ce que les héritages culturels nous apprennent sur l’économie »

Le rapport entre la culture et l’économie revient sur le devant de la scène dans la littérature économique par des néo-institutionnalistes qui cherchent dans les héritages des éléments de réponse au retard du capitalisme dans certaines aires culturelles, dont celle de l’islam. Face à la tentation essentialiste que ces néo-orientalistes peuvent développer et face, également, aux relents de provincialisme que développent les défenseurs d’une spécificité à part, via les théories de l’économie et la finance islamique, Noureddine El Aoufi tente une lecture plus fine qui déconstruit les origines des rigidités institutionnelles dans des sociétés comme la nôtre.

L’illusion de la géo économie

La géométrie tenterait d’apporter une certaine normalisation codifiée aux relations économiques nationales. Or, au travers des technologies de l’information et de la communication et de leur généralisation à tous les processus de production, un nouveau modèle économique se dessine : la consommation est « individualisée », hors frontières. On parle d’économie « digitale ». Quelle(s) stratégie(s) étatique(s) mettre en place pour développer, dans un espace national ou régional, la croissance ?

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