Naviguant le long de la voie de ma carrière professionnelle, je scrute le rétroviseur et m’observe à différentes occasions à la tête d’équipes de projets ou permanentes, que celles-ci soient constituées de valeureux collègues ou de braves camarades de classe. Je me rends compte que le plus dur n’a pas été tant la maitrise des compétences techniques, communicationnelles ou relationnelles mais plutôt celle des compétences de leadership. Comment remotiver des collaborateurs qui ont renoncé au désir d’impressionner leurs supérieurs dans le but de voir leur situation professionnelle s’améliorer ? Comment donner goût au travail bien fait à des étudiants qui se satisfont de la moyenne pour valider leur matière ? Là réside pour moi la réelle difficulté pour un manager. Nous savons pertinemment que l’Homme éternel insatisfait demandera toujours plus et trouvera toujours des raisons de démotivation. Certes, certains d’entre nous possèdent des préalables naturels à la fonction de leader et d’autres ont eu la chance tout au long de leur cursus scolaire puis professionnel de s’exercer au leadership et aiguiser leur capacité à mobiliser les autres, mais qu’en est-il de ceux qui n’ont pas cette chance, ceux qui arrivent la vingtaine passée désireux de détenir dans un futur proche des postes de responsabilités. Peuvent-ils encore apprendre à être leaders ? Si oui, comment ?